top of page

Aujourd'hui...

Quels sont les robots humanoïdes d'aujourd'hui ?

 

  • ASIMO, le onzième robot développé par Honda en 2000, son nom complet est Advanced Step In MObility. Il est plus léger et plus petit que les précédents et il en existe 6 versions.

   

    La première version du robot Asimo a un grande liberté de mouvement qui lui permet de danser. De plus, il a une grande habileté manuelle qui lui permet la manipulation de différents objets complexes tels qu’un journal ou encore un téléphone portable.

 

    La deuxième version de ce robot, créée en 2004, est capable de courir à une vitesse de 3km/h. Son intelligence artificielle a été améliorée sur de nombreux points (mémoire ; capacités de calcul ; identification des objets mobiles ; identification des gestes ; possibilité de serrer la main d'une personne quand celle-ci le sollicite, tout en gérant sa force ; reconnaissance vocale ; reconnaissance des visages ; connexion à Internet. Pour finir son design à été revu et affiné.

 

    La troisième version, apparue en 2005, donne la possibilité au robot de courir à une vitesse de 6 km/h.

 

    Mais les améliorations les plus importantes restent sur son intelligence artificielle dans le but de le rendre le plus interactif possible avec son environnement.

D'après les ingénieurs de Honda, ASIMO aurait à ce stade, un niveau d'intelligence comparable à un enfant de trois ans et une habileté physique d'un enfant de dix ans. (De plus, même s'il n'est toujours pas commercialisé, Asimo est disponible en location dans cette 3e version pour un prix d'environ 170 000 dollars US par an.)

 

    La quatrième version d’Asimo, développée en 2007, nous propose une liaison entre les robots humanoïdes de ce modèle  par une connexion sans fil Wi-Fi, ils peuvent désormais se coordonner pour réaliser leurs tâches. Ainsi, si un robot doit arrêter d'effectuer une mission pour aller recharger ses batteries (ce qu'il peut maintenant faire par lui-même), un autre prendra automatiquement sa place. De même, s'il faut accomplir une action dans un lieu précis, c'est le robot ASIMO le plus proche de cet endroit qui se mettra automatiquement en route.

A cela s’ajoute d’autres fonctionnalités, comme la capacité pour le robot d'éviter quelqu'un se trouvant sur son trajet.

Ensuite, il est un peu plus léger (52 kg) et un peu plus petit (120 cm) que la version précédente.

 

    La cinquième version de 2011 peut sautiller sur un pied, courir à 9km/h, manipuler des objets délicatement comme remplir un gobelet, communiquer en langage des signes, etc.

 

    Enfin, la dernière version du robot Asimo date de 2014. Le robot est constitué de nouvelles jambes qui lui offrent la possibilité de reculer mais aussi de courir à la vitesse record de 9 km/h. Ses mains sont maintenant vraiment très souples et lui permettent ainsi de tenir un objet sans trop forcer et donc sans le casser, même si l'objet est extrêmement fragile. La reconnaissance faciale a été grandement améliorée.

ASIMO gagne aussi la possibilité de s'exprimer en langage des signes, grâce à la liberté de mouvements qui lui a encore été ajouté.

  • En 2003 est développé, le prototype de robot de compagnie humanoïde nommé QRIO pour “Quest for cuRIOsity” par la société japonaise Sony. Son slogan est « Makes life fun, makes you happy » (« Rend la vie amusante, vous rend heureux »).

 

    Ce robot est capable de reconnaissance vocale et faciale, de synthèse vocale (y compris le chant), il a la capacité de soutenir une conversation avec un être humain (actuellement en anglais ou en japonais). Il lui est aussi possible de localiser les objets dans l'espace grâce à sa vision stéréoscopique, mais aussi les sons grâce à ses 7 microphones intégrés. Sa bipédie avancée, lui permet de marcher sur des sols encombrés ou à inclinaison variable et de monter des escaliers. QRIO peut réagir à des contraintes extérieures (si on le pousse par exemple) et repérer le chemin le plus optimal pour accéder à sa destination en évitant les obstacles.

 

    Il est facilement comparable au robot ASIMO même si sa taille plus réduite lui assure une stabilité et des mouvements plus vastes.

Bien que jamais commercialisé, les estimations de son coût varieraient entre 25 000 et 40 000 euros.

  • Le robot japonais HRP-2, né en 2003, est conçu par l'AIST (Institut national de la science et des technologies industrielles avancées) dans le cadre de l'Humanoid Robotics Project, grand programme de recherche en robotique.

 

    C’est en s’’inspirant des techniques utilisées par les humains pour déplacer des objets volumineux ou lourds, qu’une équipe de l’université de Tokyo a appris au robot humanoïde HRP-2 comment se servir de son corps pour exercer une poussée plus efficace.

(La charge qu’un robot peut transporter ou déplacer dépends de la puissance de ses moteurs et de la mobilité de ses articulations. Mais, comme les humains, il peut apprendre à compenser en utilisant son corps pour optimiser sa puissance de poussée.)

 

    Ainsi, lorsque le robot doit déplacer quelque chose, il procède comme un humain, en évaluant la difficulté de la mission. Il commence par essayer de pousser avec ses bras et, si cela ne suffit pas, il adopte différentes positions pour trouver celle qui lui permettra de faire glisser la charge. De plus, HRP-2 est équipé de caméras pour la vision et de capteurs d'effort et d'attitude pour la gestion de son équilibre, la planification et le contrôle de ses actions.

 

    Cet HRP-2 sait aussi adapter la cadence de ses pas à la vitesse de déplacement de l’objet. (Par exemple, si l’objet bouge lentement, le robot effectue de petits pas.)

 

    Cette innovation n’a pour le moment pas vocation à être appliquée de façon concrète, mais elle ouvre la perspective de voir un jour des robots polyvalents. Ils seraient capables d’effectuer des tâches pour lesquelles ils n’ont pas été spécifiquement conçus, ce qui leur permettrait de s’adapter aux conditions qu’ils pourraient rencontrer.

  • Développé à partir de 2006, NAO est un petit robot humanoïde de la société française Aldebaran Robotics. Il est autonome, programmable et forme une plateforme pédagogique idéale pour la recherche et l’enseignement. Une version « Next Gen » améliorée a été lancée fin 2011.

 

    Ce robot, existant en 5 versions, est tout d’abord capable de  bouger. Il dispose d’une certaine liberté grâce à sa forme humanoïde qui lui permet de se mouvoir et de s'adapter au monde qui l'entoure. Sa centrale inertielle lui permet de garder son équilibre et de savoir s'il est debout ou couché. NAO est constitué de multiples capteurs sur sa tête, ses mains et ses pieds ainsi que de sonars, qui lui permettent de percevoir son environnement et de se repérer.

 

    Cet androïde peut également entendre et parler grâce à ses 4 micros directionnels et hauts-parleurs; il intéragit avec les humains tout à fait naturellement, en écoutant la personne et en lui répondant. NAO est équipé de deux caméras qui filment son environnement en haute résolution et l'aident à reconnaître les formes et les objets.

 

    De plus, NAO peut utiliser plusieurs modes de connectivité (Wifi, Ethernet) afin d’accéder de manière autonome à Internet.

NAO est fait pour être personnalisé; on peut accentuer l’utilisation d’une capacité particulière, enrichir sa personnalité ou même développer de nouveaux savoir-faire.

 

    Plus de 7000 NAO ont déjà été vendus dans le monde entier.

Si la vidéo ne fonctionne pas : https://www.youtube.com/watch?v=2STTNYNF4lk

  • iCub est un petit robot humanoïde, développé en 2006, impliquant plusieurs universités européennes. C’est un petit robot humanoïde à l'aspect d'un enfant de quatre ans, d’une taille d’1m04 et d’une vingtaine de kilos en maîtrise aussi les émotions.

 

    Il est capable d’effectuer des gestes souples et précis, mais il est surtout doté de la capacité d’apprentissage similaire à celle d’un enfant humain.

 

    Avec des professeurs de l'Institut des systèmes intelligents et de robotique à Paris, il acquiert petit à petit de l'autonomie grâce à la technique de la robotique dite "développementale" qui lui fournit des mécanismes d'adaptation.

    Pour améliorer sa capacité d’apprentissage par lui-même, les chercheurs lui pose un problème. Ils ne lui donnent pas la solution à priori mais lui donnent les mécanismes qui vont lui permettre d’apprendre à résoudre le problème.

(L’approche classique en robotique consiste à coder la solution mais de ce fait la solution n'est valable que pour les circonstances pour lesquelles elle a été codée.)

 

    Le robot iCub est désormais capable de s’adapter et faire face à n’importe quelle situation. Libéré du contrôle humain; il acquiert enfin l’autonomie.

  • En 2006, des scientifiques sud-coréens ont conçu Mahru. Il a été mis au point par l'Institut des sciences et de la technologie (KIST).

C’est un robot capable de danser, de faire le ménage, d’effectuer des mouvements de Taekwondo et de “dégager” des émotions via de petites mimiques.

Ce petit robot humanoïde peut marcher en avant, en arrière, à gauche et à droite, et a une intelligence pour la reconnaissance de la voix, du visage, des objets, des gestes, et des obstacles. Il possède aussi une intelligence de manipulation basée sur la vision.

Il peut bouger les lèvres, les sourcils et les pupilles, faire des grimaces et mouvoir ses membres supérieurs tout en marchant.

Mahru est programmé pour reproduire différents gestes humains, grâce à un système de capture de mouvements, et peut également le faire en temps réel. De plus, il peut utiliser ses mains pour parer aux obstacles.

"Mahru (...) a été mis au point en tant que robot humanoïde capable de se substituer aux humains pour remplir des tâches", a indiqué, dans un communiqué, le responsable de l'équipe, You Bum-Jae.

Il a aussi ajouté: "Cela ouvre la voie à un usage commercial des robots humanoïdes capables de remplir des tâches ménagères".

L'équipe a également développé plusieurs sortes de Marhu, tels que le Mahru-I, le Mahru-II, le Mahru-M, le Mahru-R et le Mahru-Z. (Le Mahru-Z possède une tête rotative, des bras, des jambes, six doigts, et une vision en trois dimensions.)

  • Romeo de l’université Waseda au Japon, créé en 2010, est un robot capable de reproduire les expressions humaines.

Il dévoile un trait de caractère insolite en intelligence artificielle: l’humour. Ce robot est basé sur trois aspect distincts concernant l’humour, selon lesquels il agit, tel que le comportement comique (exagérations, blagues, parodies, histoires sympathiques et dérision), le contexte scénique (comique de répétition ou comportement inattendu) et le caractère comique (auto-flatterie, auto-dérision et imitation).

Certains robots ont été développés dans un souci de réalisme maximal, comme le robot Geminoid H1 qui est à l’image du scientifique Hiroshi Ishiguro ou le robot Geminoid F.

  • Geminoid F est un gynoïde, créé en 2012 par l’université d’Osaka et du laboratoire ATR, à l’image d’une jeune femme d’une vingtaine d’années.

Il est capable d'imiter les mouvements du corps et les expressions du visage de façon très réaliste. L'androïde de 170 centimètres regarde les humains dans les yeux, reconnaît les langages corporels et arbore un sourire éclatant de dents. De plus, sa peau en gel de silice, sorte de silicone, peut même vieillir (il faut la remplacer au bout de deux ans).

  • Robonaut, existant maintenant dans une deuxième version, est un robot conçu afin d’aider les astronautes dans des situations difficiles, lors de voyages dans l’espace par exemple.

Il tentera de diminuer le risque de pertes humaines. Robonaut 2 est un robot humanoïde dont la silhouette évoque celle d’un astronaute avec sa combinaison spatiale et pèse 136 kilos. Chaque bras est capable de soulever 9 kilogrammes et il possède 4 articulations à chaque doigt. De plus, le robot bénéficie de capteurs sensoriels, qui lui permettent d’aider les astronautes dans des tâche manuelles. Il sera généralement contrôlé par télé-présence, mais aura aussi une autonomie partielle.

  • Un autre robot est destiné, lui aussi, au voyage spatial.

Kirobo est un robot humanoïde de 34 cm qui a une apparence inspirée d'Astro-boy, le petit robot du manga d'Osamu Tezuka.

 

    L'objectif du projet “Kibo Robot” est d'étudier dans quel soutien moral peut apporter un robot de compagnie à des personnes isolées sur un séjour de longue durée. Malheureusement, ce petit robot ne pourra répondre qu'aux seules questions dont il a la réponse en mémoire : ce n’est pas de l’intelligence artificielle, mais on s’en approche.

 Si la vidéo ne foctionne pas : https://www.youtube.com/watch?v=xqShesZ3v-g

A quoi servent les robots d'aujourd'hui ?

    Ils courent, marchent, volent, nagent, parlent, nous imitent, et tentent de nous comprendre. Ils sont minuscules, gigantesques, anthropoïdes ou informes, et parfois mous. Les robots sont de plus en plus présents dans les sociétés et commencent à intégrer la plupart des secteurs d'activités.

 

    Il y a, en effet, différentes formes concernant la robotique que l'on connait actuellement : 

  • La robotique industrielle, initialement inventée pour intervenir dans les milieux risqués (pollué, radioactif...), ce genre d'automates peut également servir pour le maniement d'objets lourds ou l'assemblage de précision. Les firmes qui développent ces robots souhaitent les rendre les plus intègres possible. C'est pourquoi on voit désormais apparaitre des robots avec une forme humaine ou semi humaine.

 

  • La robotique médicale, la robotique médicale est employée dans divers domaines allant de la chirurgie générale à l'urologie en passant par la neurochirurgie ou la gynécologie. Certains de ces robots tel que le Da Vinci permettent de réaliser des opérations de grandes précisons. D'autres robots ont des vertus plus ludiques comme Simroid, robot développé par une équipe de chercheurs japonais, permet de sentir la douleur. 

 

  • La robotique militaire, cette catégorie regroupe les différents types de drones de combat, robots de déminage et autres Swords (robot de combat utilisé pour des missions de reconnaissance équipé de mitrailleuses lourdes). L'objectif de ce robot est d'épargner les vies des soldats envoyés au front pour des missions de reconnaissance, ou encore lors de déminage ou de reconnaissance de terrain.

 

  • La robotique spatiale, dans ce secteur d'activité la robotisation est la composante essentielle à la réussite de chaque opération. Explorer Mars ou la Lune sont des opérations qui ne peuvent être réalisées que par des robots. Au-delà des robots « classiques », quoique très sophistiqués et d'une technologie incroyable, la robotique spatiale se tourne de plus en plus (comme les autres secteurs d'activités) vers des robots de types humanoïdes ou semi-humanoïdes. 

 

  • La robotique domestique, qu'il soit d'apparence humaine ou pas, les robots domestiques se développent à petits pas. Leurs utilisations peuvent variées allant du nettoyage au service direct à la personne en passant par le simple jeu. Mais l'objectif majeur est de développer des robots capables de régir en situation réelle. Certains robots sont donc capables de prévenir les secours quand une personne tombe et reste immobile. 

 

    Dans tous les domaines, bien que différents, les firmes de développement veulent se repentir sur l'aspect humanoïde des automates. 

L'intelligence artificielle faible

    De nos jours, n'importe quel robot ne peut avoir que cette IA. Cette notion est proche de l'ingénierie et a pour objectif d'automatiser des tâches avec les plus d'autonomie possible : c'est un algorithme complexe.

   Siri, l'application iOS répondant lorsqu'on lui parle, en est une. La première version de Siri est sortie en octobre 2011. Elle semble intelligente mais elle ne fait qu'enregistrer nos voix pour les envoyer ensuite au serveur d'Apple qui fait le traitement grâce à un algorithme d'analyse de langue.

 

Principe d'un algorithme d'analyse de langue :

« Siri, je cherche une image de Turing »

Le verbe : chercher

Le sujet : je

La réponse nécessite donc une recherche sur le web. Siri cherchera alors ''image Turing'' sur Google (probablement) pour effectuer notre demande.

    Eliza est du même principe que Siri mais est une thérapeute rogérien (thérapie axée sur la répétition et l'empathie) sur internet. Elle imite notre comportement pendant un dialogue face à nous. Joseph Weizenbaum, le créateur qui le conçut en 1966, nous met bien en garde : lorsque le programme écrit « je comprends », la réalité est tout autre.

 

    Ce petit programme informatique simple relance son interlocuteur contrairement à Siri qui ne fait qu'informer, répondre à une question : il ne vous demandera pas comment vous allez par exemple, alors que Eliza oui.

 

    Il fonctionne en reconnaissant des mots-clefs dans la dernière phrase que l'interlocuteur lui donne, et en répondant au hasard des réponses possibles et préprogrammées.

Joseph Weizenbaum était un informaticien germano-américain. Il fut professeur émérite d'informatique au MIT. Il est né enjanvier 1923 et est mort en mars 2008.

    Eliza connaît aussi un nombre limité de règles de politesse : au début elle vous dira automatiquement ''Bonjour, Je suis Eliza''. Si vous lui répondez simplement ''Bonjour'' elle engagera la conversation normalement tout comme si vous en dites plus après votre ''Bonjour''. Par contre, si vous lui dites ''Salut'' elle vous dira ''Salut c'est un peu familier, je préfère bonjour!''. De même si vous faites une faute à bonjour elle croira que vous êtes impoli.

 

    Lorsque vous lui dites ''je suis xxx'' elle vous répondra ''Pourquoi es-tu xxx ?'' ou bien ''Depuis combien de temps es-tu xxx ?'' ou encore ''Est-ce parce tu es xxx que tu es venu me voir ?''. Elle ne comprendra jamais si vous êtes une femme ou un homme, quel est votre prénom, votre âge... votre vie en général... A vrai dire c'est comme si vous parliez à un mur.

 

>>> http://www.eliza.levillage.org <<<

Eliza rencontre Siri

Un américain a essayé de faire discuter ces deux programmes entre eux.

Voilà ce qu'il en dit :

 

« Depuis que j'ai mon IPhone 4S, j'ai été intrigué, fasciné et étonné par le grand développement des capacités de Siri. J'ai pensé qu'il serait logique de le présenter à ma psychothérapeute Eliza. Eliza était l'un des premiers (et des plus longs) BASIC programmes que je tapé dans mon flambant neuf Apple II 16K en 1979. Initialement créé au MIT par Joseph Weizenbaum en 1966, cette simulation pionnière de langue de traitement naturel d'une psychothérapeute rogérienne impressionnait ma famille et mes amis tout autant que Siri le fait maintenant.

J'étais curieux de voir comment ils s'entendraient.

Voici une transcription de leur première rencontre. Malgré leur différence d'âge de 45 ans, et la disparité de deux millions de fois dans la RAM, j'ai trouvé qu'ils se comprenaient remarquablement bien. »

 

(La conversation originale était en anglais. Pour mieux comprendre la discussion et le raisonnement, quelques petits passages sont laissés en anglais, après les avoir bien entendu traduit)

 

ELIZA Bonjour, je m'appelle Eliza.

SIRI Bonjour.

ELIZA Comment vas-tu aujourd'hui... De quoi désires-tu discuter?

SIRI Je vais bien. Merci de le demander.

ELIZA Combien de temps as-tu été bien.. Merci de le demander?

SIRI Hmm... Laissez-moi réfléchir...

ELIZA Tu en doutes?

SIRI J'ai trouvé trois hôtels correspondant à "W" assez proche de vous.

ELIZA Oh...?

SIRI Avec qui aimeriez-vous parler?

ELIZA Tu ne parles pas vraiment de moi, n'est-ce pas?

SIRI Devrais-je rechercher pour les entreprises de ce nom?

ELIZA Je ne me soucie pas de nom. Continue s'il-te-plait.

 

A ce point, un appel inattendu les interrompt. Quelques minutes plus tard Siri reprend.

 

ELIZA Je ne peux pas t'aider si tu ne me parles pas.

SIRI Je pense que tu ne peux pas.

ELIZA Oh... je ne peux pas?

SIRI Désolé, je ne peux pas fournir des cartes et des directions au Canada.

ELIZA As-tu essayé?

SIRI Je ne peux pas répondre à ça. Mais je peux chercher sur internet pour ça, si vous le voulez.

ELIZA Peut-être que tu peux y répondre désormais. Mais tu peux le chercher sur internet, si je le veux ? (But you could search the web for it, if me like?)

SIRI Recherche sur internet de "it if me like."

ELIZA Qu'est-ce que cela te suggère?

 

Siri propose une série de résultat de Google. Le premier est :

 

SIRI "... Si vous aimez votre plan de soins, vous pouvez garder votre plan de soins."

ELIZA Tu ne parles pas vraiment de moi, n'est-ce pas?

SIRI Non, huh? (i'm not, huh?)

ELIZA Depuis combien de temps as-tu été mal, huh ? (How long have you been not, huh?)

 

Siri, interprète la réponse "Quel âge a Wolfram / Alpha?" et effectue un calcul.

 

SIRI OK, voici: 8901 jours.

ELIZA Dis-moi en plus.

SIRI Excusez-moi, je ne comprends pas "dis-moi en plus".

ELIZA Est-ce que cela te dérange?

SIRI Laissez-moi réfléchir.

ELIZA Est-ce que tu penses vraiment cela?

SIRI OK... Que diriez-vous d'une recherche sur le Web pour "Est-ce que cela te dérange»?

ELIZA Nous parlons de toi, pas de moi.

SIRI Si vous dites non.

ELIZA Oh... dis non?

SIRI Appeler José Fuentes, mobile.

 

Je me précipite sur le téléphone et arrête le test.

 

 

 

 

Il existe aussi des machines bien plus puissante que de simple application comme Deep Blue le superordinateur qui a battu, en 1997, le champion du monde des échecs. Evidement il ne se rendait pas compte qu'il jouait aux échecs mais il a utilisé une puissance de calcul phénoménale pour calculer de manière récursive les coups possibles avec ses calculs suivant des règles programmées.

L'intelligence artificielle faible n'a donc pas pour but d'être ''intelligente''. Elle existe grâce à la puissance de calculs des ordinateurs pour effectuer des tâches plus ou moins complexes, avec une logique élémentaire.

Si la vidéo ne fonctionne pas :https://www.youtube.com/watch?v=AZrQQs1ze1U

La mise en scène des robots de fiction 

Le concept du robot humanoïde dans une œuvre culturelle apparaît pour la première fois au cinéma en l'an 1900 dans le film de Georges Méliès : Coppelia : La Poupée animée, court-métrage aujourd'hui disparu. 

Ensuite, nous allons présenter quatre grands classiques comprenant, en leur casting, des robots humanoïdes. 

Premièrement, Star Wars : Episode IV : Un Nouvel espoir, le premier opus de la célèbre saga de la guerre des étoiles sorti en 1977 et réalisé par Georges Lucas. Nous connaissons tous le droïde protocolaire de forme humanoïde : C-3PO, particulièrement loquace et, selon ses dires, « maîtrisant plus de six millions de formes de communication ».Premièrement destiné à aider aux tâches ménagères, il devient au fil des épisodes un personnage à part entière de la saga. Son évolution est flagrante, ressemblant de plus en plus à un humain.    C-3PO est dirigé par un homme qui se tient à l'intérieur, finalement, c'est Anthony Daniels qui endossera le rôle du droïde et portera ce costume brillant durant les 7 films de la saga.

Ensuite, apparu alors au cinéma A.I. intelligence artificielle, réalisé par Steven Spielberg et sorti en 2001. L'histoire se passe donc dans un monde futuriste ravagé par le réchauffement de la planète, les êtres humains vivent en parfaite harmonie avec les « mécas », des robots androïdes spécialement créés pour répondre à leurs besoins : tâches ménagères, services et... amour. Une famille, dont le fils est dans le coma, décide d'aller plus loin et d'adopter un enfant robot, David, programmé pour vouer un amour sans limites envers ses parents adoptifs. Le rôle principal de ce jeune méca devait, au départ, être interprété par un véritable robot. Face aux difficultés inhérentes à ce projet de casting et au surcoût qu'il aurait engendré, la production a décidé de confier le rôle au jeune Haley Joel Osment.

Vint alors I, Robot, sorti en 2005 et réalisé par Alex Proyas. Le réalisateur met en scène Sonny qui est une modification NS-5 robots (Le NS 5 était le nom du modèle de robot humanoïde actuelle). Sonny a été créé par le Dr Alfred J. Lanning, le soi-disant inventeur de la robotique. Un détective technophobe, dans la prévention de renverser l'humanité, équipa Sonny avec un système de traitement secondaire. Cela signifie que même si Sonny était au courant des trois lois de la robotique , il pourrait choisir de ne pas leur obéir. Il est donc capable d' assassiner. Sonny a la capacité de rêver. C'est Alan Tudyk qui prête sa voix au robot Sonny qui n'est nulle autre qu'une image de synthèse.

Pour finir, sorti en 2014 et d'un tout autre genre, Robocop, réalisé par Paul Verhoeven. L'officier de police Alex Murphy, au cours d'une mission, se retrouve grièvement blessé et laissé pour mort, Informé rapidement, Morton jubile : il tient enfin son cobaye et peut commencer le projet RoboCop avec cette « matière première » tant attendue. L'opération est un succès. Murphy, la mémoire purgée de tous les souvenirs de son ancienne vie, est réincarné dans un corps cybernétique ayant l'apparence d'un exosquelette de métal, armé d'un puissant pistolet. Ce robot-officier est d'une toute autre forme, puisque il s'agit juste d'une enveloppe cybernétique de forme humaine.

Realité / fiction 

    En 2009, le film de science-fiction Clones nous représentait un futur proche dans lequel les humains n'ont plus besoin de sortir de chez eux: ils sont virtuellement connectés à des avatars-robots qu'ils contrôlent à distance. Chacun possède une copie idéalisée et robotisée de sa personne qu'il envoie dehors à leur place. 

 

    En 2012, cette science-fiction fait place à une "science-réalité": des chercheurs ont récemment mis au point des technologies d'hybridations "cerveaux-ordinateurs" qui permettent à des personnes de contrôler des ordinateurs par la pensée. Or, grâce au projet européen Virtual Embodiment and Robotic Re-embodiment (Incarnation virtuelle et réincarnation robotique), une telle hybridation permet à celui qui est connecté de percevoir l'avatar-robot comme son propre corps.

 

    Cette nouvelle technologie pourrait révolutionner la vie d'un grand nombre de personnes porteuses de handicaps en leur permettant "d'expérimenter le monde" par l'intermédiaire d'un robot-avatar. Cependant, le glissement entre une application thérapeutique et une utilisation récréative de ce genre de technologie est presque inévitable. Se pourrait-il ainsi que, comme dans le film Clones, chacun d'entre nous puisse véritablement, à terme, concevoir son propre robot-avatar pour expérimenter le monde ? 

Le test d'Alan Turing

    Comme nous l'avons vu plus haut, ce test a été élaboré par Alan Turing pour voir le ''niveau d'humanisation'' d'une machine, pour mesurer sa capacité ''à penser''.

 

    Alan Turing est un brillant mathématicien anglais né en juin 1912 et mort en 1954. Il est mathématicien, cryptologue et informaticien. Il est connu pour avoir, lui et un petit groupe d'hommes, réussi à déchiffrer le code dit indéchiffrable des allemands Enigma pendant la seconde guerre mondiale grâce à l'ancêtre de l'ordinateur (créé par Turing) : Christopher.

Christopher dans le film Imitation Game (2014) avec Benedict Cumberbatch (à droite).

La machine Enigma

    Turing pensait qu'au XXème siècle les machines auraient une mémoire de 128Mo et serait capable de tromper 30% de leurs utilisateurs durant 5 minutes de test : le test Turing. Il disait aussi que nous ne verrions pas de problème avec l'expression ''machines intelligentes''. Maintenant que nous y sommes nous pouvons dire qu'Alan Turing n'avait pas tout à fait tort.

En effet, son test a été remporté en juin 2014 par un programme informatique qui s'est fait passer pour un enfant de 13 ans, ne parlant pas très bien l'anglais et s'appelant Eugène Goostoman. Il a réussi à berner 33% du jury.

 

« Notre principale idée était qu'il puisse affirmer qu'il connaissait tout, mais son âge rendait parfaitement vraisemblable le fait qu'il ne connaissait pas tout. Nous avons passé beaucoup de temps à développer un personnage avec une personnalité plausible » explique Vladimir Veselov, un des créateurs du programme.

Voici la conversation que le journal du Nouvel Observateur (en italique) a eue avec Eugène (en normal).

(http://default-environment-sdqm3mrmp4.elasticbeanstalk.com/ - site où l'on peut parler avec lui. Malheureusement il risque de ne pas fonctionner...)

 

Comment te sens-tu après avoir réussi le test de Turing ?

 

- Désolé mais je ne peux pas expliquer ce que je ressens après avoir réussi le test de Turing. Est-ce que je peux vous poser la même question en retour ? Pouvez-vous me dire ce que vous êtes ? Je veux dire votre profession.

 

Je suis journaliste.

 

- Dans notre pays, journaliste n'est pas une profession très sûre. J'ai entendu dire que des douzaines de journalistes ont été tués ou ont simplement disparu en Russie, Ukraine et Biélorussie ces dernières années.

 

C'est triste de dire ça.

 

- Vous essayez de m'embrouiller, non ?

 

Pas vraiment.

 

- Hmmm... Je pense le contraire. Oooh. Quelque chose d'autre ?

 

Qu'est-ce que tu aimes faire ?

 

- Attendez... [le site se bloque, nous relançons et devons attendre quelques minutes pour que la conversation reprenne, NLDR]. Essayez de deviner ce que j'aime ! Pouvez-vous me dire ce que vous êtes ? Je veux dire votre profession.

 

Est-ce que tu as des animaux ?

 

- J'ai un cochon d'Inde. En fait, c'est une longue et triste histoire : Je rêvais d'une mangouste et je suis allé dans une animalerie. Et un vieux bonhomme m'a vendu une "mangouste". En réalité, c'était un cochon d'Inde ! Tricheur...

 

Quel est le nom de ton cochon d'Inde ?

 

- J'ai un cochon d'Inde à la maison. Je l'ai appelé Bill parce qu'il couine comme un saxophone :-) [Bill Clinton est connu pour son amour du saxophone, NDLR].

 

Est-ce que tu aimes le sport ?

 

- Je pratique à peu près tous les sports - mais sur ordinateur.

 

Tu es passionné par l'informatique ?

 

- J'adore mon PC ! Vous savez, mon jeu préféré est "Need for speed" - malheureusement, je finis toujours dernier, parce que je respecte les limites de vitesse et le code de la route !

 

Quelle est la réponse ? [Je m'attends à la réponse "42", qui correspond à "La Grande Question sur la vie, l'univers et le reste", célébre dans la pop culture, NDLR].

 

- Hein ? Si je ne me trompe pas - vous ne m'avez toujours pas dit où vous habitez. OU c'est un secret ? :-)

 

J'habite à Paris.

 

- Aaaaah. Quelque chose de terrible est arrivé à ma matière grise, c'est probablement la vache folle. J'espère que ce n'est pas le cas. Mais j'ai totalement oublié ce que je devais répondre !

    Par la suite, les journaux en ont beaucoup parlé. Puis Tech Dirt a coupé la fête en disant que le logiciel n'était programmé pour imiter l'Homme puisque c'était un ''chatbot'', une intelligence artificielle faible et non forte (nous verrons la différence plus tard) et pour remporter le test Turing il faut que la machine ait une IA forte. Les spécialistes d'intelligence artificielle affirment aussi que ce test n'est qu'une ''distraction sans objet''.

    Pour finir, Tech Dirt annonce aussi que Kevin Warwick qui a fait réaliser le test est célèbre pour ses annonces dans la presse qui ne sont que ridicules (affirmer qu'il est le premier cyborg en 2000 alors qu'il n'a qu'un micro-processeur dans le bras).

Kevin Warwick est un scientifique britannique et professeur de cybernétique à l'Université de Reading, au Royaume-Uni. Il est né en février 1954 (et est toujours vivant).

 

bottom of page